Espionnage : comment Orange et les services secrets coopèrent.
Et vous vous demandiez pourquoi la France n’a pas proposé l’asile à Edward Snowden ? « L’une des forces de la DGSE résiderait dans le fait qu’elle ne se contente pas des autorisations accordées par le législateur pour accéder aux données des clients de France Télécom-Orange. Elle dispose surtout, à l’insu de tout contrôle, d’un accès libre et total à ses réseaux et aux flux de données qui y transitent. Cette collecte libre de tout contrôle, par le biais de l’opérateur français, portant sur des données massives, concerne aussi bien des Français que des étrangers. Elle est utilisée par la DGSE, qui la met à la disposition de l’ensemble des agences de renseignement françaises au titre de la mutualisation du renseignement technique et de sa base de données. Ces données sont également partagées avec des alliés étrangers comme le GCHQ. » Le patron d’Orange, Stéphane Richard, indique que « des personnes habilitées secret-défense peuvent avoir à gérer, au sein de l’entreprise, la relation avec les services de l’Etat et notamment leur accès aux réseaux, mais elles n’ont pas à m’en référer. Tout ceci se fait sous la responsabilité des pouvoirs publics dans un cadre légal. »
– La réponse de Free : « il n’existe pas de collecte sur nos réseaux, pas plus qu’il n’y a d’obligation d’obéir à l’Etat » ;
– SFR : « "Côté obligations légales, SFR n’a aucun contact avec la DGSE » ;
– Coté Bouygues : refus de tout commentaire.
– La réaction de la Quadrature du Net
Voir en ligne : http://www.lemonde.fr/international...