Pourquoi fait-il aussi froid si nous sommes en réchauffement climatique ? Les scientifiques du GIEC ne se sont-ils pas trompé ?

, par Gilbert Fernandes

Alors que nous constatons de vagues de froids un peu partout dans le monde, n’est-ce pas la preuve que les scientifique du GIEC se sont trompés avec leur histoire de réchauffement de la planète ? ont-ils mentis ?
Peut-ont encore dire que la planète se réchauffe ? pourquoi fait-il aussi froids alors ?

Le réchauffement climatique n’est pas un réchauffement "partout et tout le temps" de la température. C’est une évolution de la moyenne de la température sur l’ensemble du monde. C’est donc une double moyenne :
 dans le temps (moyenne sur une année au moins)
 dans l’espace (sur l’ensemble de la planète)

Il est donc impossible de constater ce phénomène chez soi devant sa porte (ou même sur l’ensemble de son pays, fut-il grand), sur quelques mois ou quelques années.

Le problème des moyennes et des données statistiques

Toute moyenne est établie sur un ensemble de valeurs, ou "données statistiques" qui, pour être significative doivent être nombreuses. Une moyenne sur 4 valeurs à moins de sens que sur 400. De même un sondage basé sur 100 français à moins de valeur que sur 10.000 personnes.

Pour les températures, il nous faut donc établir la moyenne des températures (sur un jour, un mois, ou 1 ans) pour une longue période (10 ans, 100 ans ou plus). Ces valeurs vont alors se regrouper par blocs de répétitions ( 3 fois 10°, 5 fois 11°, 20 fois 14°, 19 fois 21°, etc). Si nous traçons alors un graphique avec en abscisse (horizontale) la température moyenne calculée, et en ordonnée (verticale) le nombre de fois que cette valeur a été mesurée, nous obtenons alors, plus ou moins, une courbe en cloche (comme dans le graphique suivant). Car, sur l’ensemble des mesures effectuée, la température moyenne (sur notre période mesurée de 1 jour, 1 mois, ...) va tourner autour d’une "moyenne générale". Par exemple, pour la température quotidienne de la ville de Nice, nous pourrions avoir des valeurs autour de 18°, allant en gros de 10 à 30°. 95% des valeurs serait dans cette fourchette, et de très rares seraient en dehors, uniquement pour les jours de très grand froid ou de très grosse chaleur. Cela nous donnerait une belle courbe en cloche car en moyenne, il fait plutôt 18° dans cette ville (Nota : ces valeurs sont données à titre purement d’exemple, et à la louche, sans valeur de mesure scientifique exacte car je n’ai pas les statistiques officielles sous la main pour la ville de Nice)

Pour poursuivre sur notre exemple de la ville de Nice, le fait d’avoir un jour, ou un mois, très froid ou très chaud ne signifie pas que obligatoirement que la température moyenne de la ville va changer "pour toujours", cela peut être un phénomène passager qui sera "corrigé" par les températures à venir (qui seront encore plus chaude ou encore plus froide).

L’étude des données statistiques demandent donc "suffisamment de données", et une grande assiette de mesures pour être pertinent.

Que disent les scientifique du Giec sur l’évolution du climat ?

Ils disent que la répartition statistique des températures va changer. La courbe en cloche des moyennes mesurées (sur une période, sur un secteur géographique) va être modifiée. Ils ne savent pas exactement comment, mais l’augmentation de la moyenne globale de la température (sur toute la Terre, sur 1 année), va entraîner un changement globale de cette courbe. La première possibilité est que la courbe soit purement et simplement déplacée de 2° (ou plus) vers la droite.

deplacement gaussienne
hypothèse de modification horizontale de la gaussienne climatique

En gros, cela revient à avoir 2° de plus chaque jour en moyenne. Donc des hivers moins froids, et des étés plus chauds. Mais il est peu probable que cela soit aussi simple. Nous allons probablement avoir un écrasement de la courbe.

ecrasement gaussienne
hypothèse de modification verticale de la gaussienne climatique

Ce qui nous entrainerait à avoir une plus grande variabilité du climat (plus instable), avec des épisodes très froids plus nombreux, et des épisodes plus chauds plus nombreux. Ce simple écrasement (comme sur le graphique ci-dessus), ne change pas la moyenne. Il pourrait donc être cumulé à un déplacement de la courbe vers la droite. Ainsi nous aurions à la fois :
 une augmentation de la température moyenne sur la planète
 une forte augmentation du nombre de jours de grande chaleur
 une petite augmentation des journées très froides

Bref, une déstabilisation du cycle bien connu du climat. Un peu ce que nous observons ces dernières années avec une alternance de jours très froids avec des journées de douceurs (anormales pour la saison).

Cette évolution, pourra se présenter différemment suivant le lieu sur la planète, le réchauffement étant plus fort dans certains secteurs géographiques que d’autres. Nous aurons même des refroidissements dans certaines zones, comme l’ont déjà mesurés les scientifiques.

evolution_temperature
évalution mesurée des moyennes entre 1979 et 2009 sur le globe

Les zones rouges sont celles où l’on a observé une augmentation de la température (moyenne sur 10 ans faites en 1970 et en 2005), les bleus là où la température a diminuée, les grises là où nous manquons de donnée pour être sûr de l’évolution.

Pays par pays, sur des zones d’étude plus petites, nous trouvons également des secteurs géographiques proches ayant des évolutions contrastées (baisse dans une zone, augmentation dans une autre). De même, il peut y avoir des évolutions contrastées pour les moyennes de température mensuelles. Ainsi certains mois de l’année peuvent devenir plus froids, et d’autres plus chaud que les moyennes mensuelles habituelles.

Pour la zone de Nice, une étude a estimée qu’à l’avenir, le mois de décembre pourrait être plus froid que par le passé, mais que les mois d’été seraient plus chaud. En moyenne sur l’année, la température augmenterait donc sur l’ensemble de l’année, bien que le mois de décembre devienne plus froid. Ainsi le réchauffement climatique entrainerait (pour ce lieu particulier) une augmentation des phénomènes extrêmes (grands froids l’hiver, forte chaleur l’été).

Est-un problème que le climat change ?

Le climat a toujours changé, l’homme s’y est toujours adapté, alors pourquoi s’en faire ?

En effet, le climat sur Terre change depuis des millions d’années, et l’homme s’est toujours adapté à ces changements. Cependant :
 le changement en question va être très rapide, beaucoup plus que par le passé. Là ou le climat mettait 10.000 ans pour changer, il risque de ne mettre qu’un siècle, soit 100 fois plus vite !
 par le passé l’homme était nomade et peu nombreux, il lui était donc facile de se déplacer d’un continent à l’autre pour trouver de "nouvelles terres" et partager les maigres ressources. Aujourd’hui nous sommes 6,5 milliards d’individus (1000 fois plus que lors du dernier grand changement climatique), et nous sommes sédentaires. Il a fallut des siècles pour construire nos villes, mettre en culture nos champs, construire nos routes. Tout ceci ne pourras pas être refait en 10 ou 20 ans s’il nous faut migrer en Norvège ou en Sibérie. De plus, il n’y aura pas de place pour tout le monde ( 6 milliards d’individus), et donc des conflits (guerres) sont à prévoir.
 La température n’est pas le seul paramètre à changer, il y a aussi les précipitations pluvieuses qui vont évoluer (plus ou moins de pluies sur une zone que par le passé), pouvant rendre des zones désertiques, ou simplement impropre à la culture. Or l’espace agricole est rare, et beaucoup d’hommes et de femmes meurent de faim. Peut on se permettre le luxe de réduire encore notre espace agricole ?

Il est donc vitale, si nous voulons pouvoir continuer à vivre, sur la terre de nos ancêtre, en PAIX et DEMOCRATIE de limiter au maximum ce dérèglement climatique. Car toute vague de migration rendue indispensable du fait du changement climatique (désertification, monté du niveau des mers) entrainera des violence, des guerres, des misères pour beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants. Car il ne faut pas se faire d’illusion, les grandes migrations de peuplement de nos ancêtres (Cro-magnon & co) qui se sont faites lors des glaciations/déglaciations ont entrainées pour leurs auteurs de nombreuses morts (de faim, de froids, de fatigues, de guerres avec leurs voisins, ...). Or personne n’en parle dans les livres d’histoire, car cela remonte à des dizaines de milliers d’années, que les hommes de l’époque ne l’ont pas écrit dans des livres (c’était la pré-histoire, donc l’écriture n’existait pas), et que cette mémoire s’est perdue car elle est trop ancienne pour se la raconter au coins du feux. C’est précisément ce type d’aventure qu’il nous faut éviter pour nous et nos enfants, même si dans 10 ou 20.000 ans, cela fera sourire nos descendants.

Est-on sûr que le climat change ? que le CO2 en est une des causes ?

Oui, les chercheurs sont formels là dessus : le climat est en train de changer depuis 1 siècle, et cela va s’accélérer (la mesure de la moyenne annuelle des températures sur toute la planète est sans équivoque). Le CO2 est une des causes de ce changement (ce n’est pas la seule certes, mais c’est la plus facile à contrôler par l’homme : essayez de baisser le thermostat du soleil !). Certains scientifiques affirment cependant le contraire. Alors qui croire ?
Il nous faut donc faire attention à la crédibilité et la compétence des différents intervenants.

 Un scientifique est quelqu’un qui a lu des livre, appris (plus ou moins) tout ce qu’il y avait à savoir de la science actuelle et qui utilise ses connaissances acquises. Un élève de Terminal S est un scientifique par définition. De même qu’un ingénieur ou professeur de math, de physique, ...
 Un chercheur est un scientifique qui a atteint les limites de la connaissance de son temps et cherche à les dépasser, à faire avancer la science. Il fait donc de la "recherche". Tout chercheur se doit de publier ses travaux et leurs résultats lors de congrès (colloques scientifiques), et dans des revues spécialisées à comité de lecture (publication d’articles scientifiques aussi appelés "papiers"). Une revue scientifique à comité de lecture est une revue, certes spécialisée dans un domaine particulier, mais surtout elle est dirigée par des scientifiques et des chercheurs de ce même secteur. Ces chercheurs/éditeurs vont commencer par relire les articles et les vérifier. Ils vont refaire les calculs afin de s’assurer qu’il n’y a pas d’erreur. Ainsi ils vont s’assurer de la véracité des dires du chercheur (et éviter de publier dans un article que 2 + 2 = 5). C’est une garantie, une caution que ce qui est publié est fiable. Cela évite d’avoir des articles du style "j’ai rencontré E.T. et fait un tour avec lui sur Pluton (article authentique publié dans une revue scientifique "alternative")

C’est donc bien le fait de publier des articles scientifiques dans des revues à comité de lecture qui permet de faire le tri entre les personnes compétentes pour parler d’un sujet scientifique quel qu’il soit. De nombreuses apparition d’une personne, aussi sympathique soit-elle dans les journaux télévisés, la presse people, ou les journaux du matin ne présage en rien de sa compétence technique.

Or aujourd’hui, tous les chercheurs sont formels : le climat se réchauffe, et les émissions de gaz à effet de serre (dont le CO2) en sont la cause. Les rapport du GIEC sont approuvés par tous ses membres, même s’il y a des désaccords sur certains points (c’est à dire que certains membres pensent que la situation est bien pire que ce qui est écrit dans le rapport). Le rapport du GIEC est le "minimum commun" de l’ensemble du GIEC. Les quelques scientifiques qui conteste cela, feraient mieux de se lancer dans la recherche pour faire avancer la science et défendre leurs idées. Ils peuvent potentiellement avoir raison, mais l’affirmer ne sert à rien : il faut le prouver !

Quelques stats en bref

Voici une petite étude qu’un ami météroloque a publié dernièrement sur son site. Je la reproduit ici :

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Vendredi 15 janvier : pour alimenter vos réflexions... durant ce week-end qui vient :
L’épisode neigeux qui vient de s’achever tend-il à contredire l’affirmation que le climat se réchauffe ?

Côté neige, il est certain qu’un tel épisode est vraiment RARE, l’Europe de l’ouest a vraiment pris des allures de Scandinavie, de la Manche au Comtat-Venaissin, en Angleterre, en Allemagne (on en a trop peu parlé dans la presse), etc... et il y a de quoi se poser des questions.

Du coup j’ai regardé un peu les séries de températures en station dont je dispose : comment notre épisode se compare-t-il à Février 56 (près d’un mètre de neige à Sète en fin de mois... de la neige pour tous...), Janvier 63, Janvier 85, ou encore Janvier 87 (autoroute Toulon-Marseille bloqué par la neige).

Je regarde l’aspect "changement climatique" et plus spécifiquement "réchauffement" ou pas. Pour faire bref, je ne parlerai que de Lille.
Voyons d’abord les MINIMA
 Cet hiver sur les 4 dernières semaines : trois températures (TX) légèrement supérieures à -8°C : ce furent les nuits les plus froides.
 En février 56 : du 18 au 25, huit nuits consécutives entre -12 et -18°C.
 En janvier 63 : 11 minima en dessous de -10°C.
 Idem en janvier 85...

Et pour les TX (maxima) ?
 Récemment : quatre Températures entre -2 et -4°C.
 En 56 : 8 maxima en dessous de -4°C dont un -10°C.
 En janvier 63 : 12 TX en dessous de -4°C.
 En janvier 85 : 8 TX en dessous de -4°C dont un -11°C.
 En janvier 87 : 7 TX consécutifs en dessous de -5°C.

A chacun de conclure objectivement... Faut-il du coup accorder crédit à des affirmations comme celle qui suit ?

"Face à l’orchestration médiatique qui chaque jour (un peu moins depuis que Copenhague est passé) nous chante une page de la bible du réchauffement climatique, tel un bon curé de paroisse - comment persuader le péquin moyen qu’on lui ment et qu’on le manipule ?"

Encore une fois, à chacun de conclure !

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Je vous laisse donc méditer, en vous invitant à faire appel à votre mémoire, ... et à votre propre réflexion.